L'escapade d'automne - AJOUT

Le chronomètre est parti. 20 minutes. C'est le temps que je m'accorde pour venir écrire un billet au sujet de mon weekend. Peut-être aurais-je pu attendre à demain pour l'écrire? Non, je n'aurais pas pu! Je tenais à le faire maintenant, alors que tout est encore frais.

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Ce weekend, j'ai participé à l'escapade d'automne de M comme Muses.






J'ai pris du temps pour prendre soin de moi, pour ralentir, pour m'arrêter.







En arrivant, j'ai monté la côte qui nous menait à l'auberge. Dans mon auto, une chanson jouait. Je me suis stationnée, puis j'ai fermé la musique.






J'ai passé une fin de semaine magnifique. J'ai rencontré des femmes fantastiques. Des femmes généreuses. Des femmes inspirantes. De vraies de vraies muses!

J'en ai rencontré une en particulier qui m'a beaucoup bouleversée. J'avais l'impression de bien la connaître, mais en même temps, je sentais qu'elle se retenait pour s'ouvrir. J'ai beaucoup discuté avec elle. Ce qu'elle m'a dit m'a vraiment troublée. C'était tellement vrai. Nous avons pris la décision de nous revoir chaque semaine. Un petit rendez-vous juste pour nous.


Puis vint le moment du retour. Je suis retournée à ma voiture pour aller reprendre la même côte par laquelle j'étais arrivée.




J'ai démarré le moteur et j'ai allumé la radio. Le cd a repris exactement au même endroit où la chanson s'était arrêtée. J'ai vraiment eu l'impression que, le temps d'un weekend, le monde extérieur avait été mis sur pause. La vie reprenait là où je l'avais laissée. Vraiment? Non. Quelque chose avait changé. Je n'étais plus seule dans ma voiture. L'énergie de la belle rencontre que j'avais faite durant mon weekend m'accompagnait.


J'ai déjà bien hâte à ma prochaine rencontre avec cette femme qui, malgré ce qu'elle dit parfois, a tout ce qu'il faut pour accomplir ses rêves. J'espère que j'arriverai vraiment à lui faire une place dans ma vie pour que je puisse entendre encore et encore la voix de l'artiste en moi.

L'artiste en moi.
Quelle belle rencontre!

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Ajout:

Suite au commentaire de Mamanbooh, je me relis et constate que je n'ai pas été suffisamment claire: La femme qui m'a bouleversée et avec qui j'ai pris la décision de planifier des rencontres plus fréquentes, c'est nulle autre que moi-même (l'artiste en moi, pour être plus précise)!:)

Le moment parfait

Lorsque je fais de la photographie, j'adore ressentir le sentiment d'avoir appuyé exactement au bon moment. Au moment parfait. Comme pour ces photos:

La réaction de Bébé Fille après avoir touché une chenille.

J'en profite ici pour faire un petit clin d'oeil à Une femme libre: ne vous en faites pas, nous avons joué dehors ce weekend. Nous avons bien profité de la belle température! (La photo a été prise hier) :-)

Quand aller consulter le médecin?

Voici les symptômes de Grande Fille:

* Fièvre depuis plus de 3 jours (parfois légère, parfois avec des "pics" à 40).
* État général: bon.
* Grosse toux (ééééénorme toux) la nuit. Toux modérée le jour.
* Aucun écoulement nasal.

Je m'étais dit que si elle n'allait pas mieux ce matin, j'irais consulter. Cependant, ce matin, elle allait bien. Sa fièvre était légère et sa nuit avait été meilleure que les précédentes.

Nous sommes donc partis au verger.

Au début, tout allait bien, mais un autre pic de fièvre est survenu.

Quand j'ai vu qu'elle n'avait même pas l'énergie de sourire pour une photo, nous sommes repartis et j'ai pris la direction de l'urgence avec elle.



Je me doutais bien de ce qu'elle avait, car les symptômes ressemblaient trop à ceux qu'elle avait eus l'hiver dernier.

Malheureusement, j'avais raison.

Elle fait une pneumonie.

Quand le médecin m'a dit qu'elle faisait une "bonne" pneumonie, je lui ai avoué que je trouvais ça difficile de savoir quand exactement on devait consulter. Je lui ai demandé si j'avais trop attendu. Il m'a répondu que non, que j'avais consulté exactement au bon moment. Ouf! Comme j'ai la culpabilité facile, j'étais soulagée.

En gros, il m'a dit que si l'état général de l'enfant* est bon, on attend 3 jours de fièvre avant de consulter. Par contre, si l'état de l'enfant n'est pas bon (ex: un enfant qui serait amorphe), on consulte immédiatement (*Attention, je parle ici d'un enfant, pas d'un bébé).

En espérant ne pas avoir à consulter trop souvent!

Des oublis

Hier, c'était la première journée de Moyenne Fille à sa "grande école" avec son groupe de "Passe-Partout" (programme du Ministère de l'éducation pour les enfants de 4 ans et leurs parents).

Au retour, elle me raconte qu'elle n'a pas mangé sa collation car elle a ouvert son sac d'école et ne l'a pas trouvée.

Je lui demande: "Tu savais qu'elle était dans ta boîte à lunch. Tu n'as pas regardé?"

"Oh! Oh! J'ai oublié de regarder dans ma boîte à lunch!"

C'est dans des moments comme celui-ci que je réalise que j'ai souvent tendance à oublier son âge.

Si grande et si petite à la fois!

Humour douteux

Hier soir, j'avais mon premier cours sur l'enseignement de la nouvelle grammaire (Oui, oui! Je me suis inscrite à 2 cours à l'université.).

Je ne sais pas si c'est parce que j'étais trop fatiguée, mais lorsque la prof nous a parlé de l'histoire de la grammaire et qu'elle a mentionné au passage "l'oeuvre de Lanusse", j'ai eu beaucoup de difficulté à ne pas rire. (Ça se prononce vraiment comme ça s'écrit!;))

Arrivée chez moi, je l'ai ri pendant 20 minutes!

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P.S. Vous avez le droit de me trouver bébé!;)

Je mets en pratique ce que j'ai appris.

La semaine dernière, Moyenne Fille et moi avons donné tout un spectacle à la natation.

Il s'agissait du premier cours de la session, tout était à recommencer (référence à la session d'été): nouvelle piscine, nouveau professeur (un garçon en plus... Moyenne Fille est très gênée par les garçons).

Alors que tous les enfants étaient dans l'eau depuis un moment, Moyenne Fille était encore solidement accrochée à ma jambe et moi je commençais à être solidement à bout de nerfs. Je sentais le regard de tous les parents (une trentaine, quand même!) posé sur nous. Je pouvais presque entendre leurs paris: "Un 5$ sur la petite, c'est clair qu'elle n'entrera pas dans l'eau", "Un 5$ que la mère tombe dans l'eau AVEC la petite."


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Je ne savais plus quoi faire pour qu'elle entre dans l'eau. J'ai essayé différentes techniques:

1- La confiance: "Je sais que tu es capable, tu l'as fait cet été."

2- Tenir parole: "Tu m'avais dit que tu voulais faire un cours avec des grands de ton âge. Tu m'avais dit que tu n'avais pas besoin que j'aille dans l'eau avec toi."

3- L'argent: "On a payé pour que tu fasses des cours de natation. Là, c'est comme si on payait pour que tu pleures sur le bord de la piscine."

4- La douceur: "Fais juste tremper tes pieds, puis tu pourras t'asseoir sur le bord de la piscine."

5- La fermeté: "Tu as 2 choix. Soit tu descends toute seule, soit je te descends dans l'eau. Tu as 10 secondes pour y penser." (Elle tenait ma jambe si fermement que je serais tombée avec elle dans l'eau.)

Au plus fort de la crise, peu fière de moi, j'ai même sorti mon joker:

6- Le joker: "Bon là, ça suffit, j'appelle le Père-Noël!" ("T'as même pas son numéro!", qu'elle me dit, la maline!)

7- L'enchère: "Je te donne un dinosaure si tu vas dans l'eau."

8- La surenchère: "Je te donne un dinosaure si tu vas dans l'eau. Deux, si tu restes dans l'eau. Trois, si tu vas rejoindre ton prof sans attendre. Quatre, si tu fais le cours avec le reste du groupe."

Elle aura finalement eu 2 dinosaures. Elle est entrée dans l'eau (à 8 minutes de la fin), mais elle n'a pas fait le cours. Malgré tout, j'étais fière d'elle: elle était entrée dans l'eau.

Dans le vestiaire, une mère a passé une remarque; je l'aurais mordue (la mère, pas ma fille)!

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Lors de mon cours sur la relation d'attachement, j'ai appris que les enfants, contrairement à ce que peuvent penser les adultes, ne sont pas capables de s'auto-motiver. Les trucs plus difficiles, ils ne peuvent pas les faire en se disant simplement: "Je vais le faire pour moi."

J'ai alors compris pourquoi les 6 premières techniques n'avaient pas fonctionné avec ma fille: elle n'avait pas de raisons suffisantes d'entrer dans l'eau. Elle ne voulait pas entrer dans l'eau simplement pour elle, ni pour l'argent et encore moins pour le Père-Noël. Même les dinosaures n'ont pas été suffisants pour qu'elle fasse son cours. Ils ont à peine aidé à la faire entrer dans l'eau. Elle n'est pas attachée à tout ça.


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Hier soir, avant le 2e cours de natation, Moyenne Fille ne voulait pas y aller. Elle disait qu'elle était trop gênée par son professeur.

On lui a parlé des dinosaures.

Elle nous a alors répondu, comme si nous étions les derniers cons de la terre,:
"Mais je m'en fous des dinosaure!" (Que je t'aime, ma fille!)

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Grâce à mon cours sur la relation d'attachement, j'ai alors pu trouver les bons mots à lui dire:

"Je sais que tu as peur d'y aller. Je sais que ton professeur te gêne beaucoup, mais je sais aussi que tu es capable. Fais-le pour moi. Vas faire ton cours de natation pour moi, pour me faire plaisir."

Arrivées à la piscine, son professeur me dit: "Aujourd'hui, votre défi, c'est qu'elle entre avant la moitié du cours." Et je lui ai répondu:

-"Moi, je vise plutôt 2 minutes pour qu'elle entre dans l'eau."


Puis, juste avant que son cours commence, je souffle à l'oreille de Moyenne Fille: "Fais-le pour moi!"


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Sa ceinture d'hippopotames nouée à la taille, son casque de bain bien enfilé, elle a suivi son professeur le long de la piscine en prenant de grandes respirations. Puis est venu le moment d'entrer dans l'eau. Sans pleurer, elle est entrée tout doucement dans la piscine en même temps que les 2 autres amis de son groupe.

Elle a fait son cours comme les autres. À plusieurs reprises, elle m'a regardée en souriant. Son cours a fini et elle a marché jusqu'à moi. Les yeux pleins d'étoiles elle m'a dit:

"J'ai eu beaucoup de plaisir Maman."

"Et moi, je suis très fière de toi. Merci beaucoup de l'avoir fait pour moi."

Et dans mon coeur, j'ai ajouté:

"Merci beaucoup de me montrer que tu es attachée à moi."

Surtout, ne pas manquer son coup!

Je reviens tout juste de mon premier cours sur la relation d'attachement en enseignement. Je sens qu'à la fin de la session, je ne verrai plus du tout les choses de la même façon.

Ce n'était que le premier cours, l'introduction, et déjà je suis bouleversée. Je sens que ma vision change.


Ce que je retiens principalement est que notre style de parentage influence le style de relation d'attachement que notre enfant développera. Le processus d'attachement est une des bases les plus importantes du développement des personnes. Il a un impact sur le bien-être de l'enfant, mais aussi sur le développement de son cerveau et sur le développement de sa vision de lui-même (estime de soi) et du monde (intelligence relationnelle).



Wouin, en tant que parents, on a intérêt à ne pas manquer notre coup!;)