jeudi 30 septembre 2010

Prendre soin de soi: un début prometteur!

J'ai assisté à mon premier cours hier soir: du bonbon!

Le but ultime ce cette formation: comment prendre soin de soi dans le quotidien (de sa profession) afin de mieux prendre soin d'autrui?

N'allez pas croire qu'il s'agit d'un cours "psycho-pop" basé sur les "feeling" d'un gourou un peu allumé. Pas du tout! Il s'agit d'un cours universitaire de niveau maîtrise qui se base sur les écrits de plusieurs chercheurs. Bref, il y a de la rigueur intellectuelle!:)

Notre première application pratique à faire pour le prochain cours: La pratique de la pleine conscience!

C'est un beau devoir n'est-ce pas? J'ai une série d'exercices à réaliser pour m'habituer à faire le choix de m'arrêter, de revenir à moi et d'être là, simplement là, dans l'instant présent.

Jamais de toute ma vie, je n'ai eu aussi envie de faire mes devoirs!:)

dimanche 26 septembre 2010

Idée de sortie pour les 2 à 5 ans

Nous étions supposés aller aux pommes, mais avec la température incertaine, nous nous sommes plutôt ramassés au Musée pour enfants de Laval! Ce fut une très belle sortie! Le plus fantastique, c'est que les 3 filles ont bien profité des activités... même mon bébé de 17 mois s'est bien amusé! En plus, c'était gratuit pour elle (c'est gratuit pour les 17 mois et moins, le timing était parfait!)!

Au début, j'ai eu un peu peur pour ma Grande. À la première activité, les enfants devaient danser et, elle, elle était plutôt figée. En fait, j'avais l'impression qu'elle se trouvait grande entourée de tous ces petits. J'ai eu un pincement au coeur: "Ah non! On n'est pas déjà rendu là! J'espère qu'elle ne commence pas à bouder son plaisir parce qu'elle se sent "trop vieille" pour s'abandonner et jouer!"

Finalement, après avoir jouer en masse dans le camion de pompiers, elle a retrouvé toute sa légèreté et son insouciance d'enfant! Ouf! Elle a su se laisser aller et embarquer à fond dans les différents jeux de rôles.

Les stations de jeux préférées de mes enfants? Elles disent qu'elles ont tout aimé, mais l'avion, le restaurant et l'épicerie composent leur top 3!

Je vous laisse sur une photo d'elles à l'épicerie:



Musée pour enfants de Laval!

jeudi 23 septembre 2010

Vêtements et aspirations: l'heure du grand ménage!

Je ne sais pas d'où ça vient, c'est peut-être parce que j'ai passé un hiver toute nue à geler, dans une ancienne vie, mais j'ai vraiment de la difficulté à me départir des vêtements qui sont encore bons. Mes garde-robes sont pleins et je ne vois même plus tout ce que j'ai tellement les cintres sont collés les uns sur les autres. Peut-être est-ce mon subconscient qui se souvient du Grand Verglas de '98 et qui se dit: "On ne m'y prendra plus: je peux survivre un mois sans faire de lavage!"?

Juste pour vous dire, je pourrais peinturer au moins 18 maisons avec tous les vêtements que je garde "pour-quand-je-vais-peinturer"! Je pourrais également me partir un "Village des Valeurs" simplement avec mes propres dons! D'ailleurs, mes placards ressemblent à ça: des racks du Village des Valeurs! Plein de vêtements de différentes grandeurs, de différents styles et qui datent de différentes époques.

Mon défi: Libérer de l'espace dans mes garde-robes!

Je sens que ma tête est dans le même état que mes gardes-robes: pleine à craquer, remplie de projets à réaliser, de rêves, d'aspirations, d'idées de toutes les grandeurs, de tous les genres et qui datent de différentes époques.

Mon défi: Faire le grand ménage dans mes projets!

Je veux revoir mes vêtements et mes rêves un par un! Qu'est-ce que je garde? Qu'est-ce que je laisse partir? Qu'est-ce qui correspond encore à mes besoins, à qui je suis devenue et à comment j'ai envie de me sentir? (Petite précision: cette liste de questions s'applique autant pour mes vêtements que pour mes rêves et projets!)

* Y en a-t-il que je garde simplement pour plaire aux autres?



* Y en a-t-il qui datent d'une autre époque et qui ne correspondent plus à qui je suis, mais qui continuent malgré tout à prendre de la place?



* Y en a-t-il qui me gardent au chaud?



* Y en a-t-il qui m'ont été donnés par d'autres, mais auxquels je n'ai jamais été capable de réellement m'identifier et que je gardais, malgré tout, parce qu'il s'agissait d'un "cadeau" fait par une personne qui m'était chère?



* Y en a-t-il qui ont déjà été portés par d'autres qui me les ont donnés et que je gardais car je les trouvais "donc beaux" sur les autres... mais que, honnêtement, je n'ai jamais trouvés faits pour moi.


* Y en a-t-il qui ne sont juste pas de la bonne saison, mais qui me plaisent encore beaucoup, que je pourrais entreposer ailleurs afin de libérer de l'espace. Ils continueront d'exister, de m'appartenir, ils ne seront juste plus envahissants. Je pourrai toujours les ressortir au bon moment.



* À l'inverse, y en a-t-il que j'aurais déjà entreposés et que j'aurais oubliés de ressortir? Vous savez, avec la maternité, j'ai entreposé beaucoup de choses! Des vêtements que je rangeais en me disant que j'allais les remettre plus tard et des projets que je mettais de côté en me disant que j'allais les réaliser plus tard!


J'ai l'impression que je suis vraiment due pour un grand ménage!

Qui sait? Peut-être qu'entre deux morceaux, je redécouvrirai, tout fripé, un vieux rêve que je croyais égaré et qu'avec un petit coup de repassage, je constaterai que c'est en plein la clef qu'il me fallait pour me sentir à nouveau des plus rayonnantes!

mardi 21 septembre 2010

M comme Magique!

Suite à ma journée créative avec M, j'ai fait mes devoirs. Lundi après-midi, comme M nous avait suggéré de le faire, je me suis donné un objectif à moyen terme et je l'ai découpé en petites étapes.

Objectif: Suivre de nouveau un cours à l'université avec "Le professeur" qui m'avait beaucoup marquée.

Les petites étapes:
-Trouver où et quand se donne ce cours, car il ne se donne pas à chaque session et souvent il se donne assez loin de chez-nous (car il est "hors-campus").

- Téléphoner à une conseillère pédagogique pour avoir plus d'informations sur ce cours.

- Communiquer avec l'université pour remplir les formulaires.

- M'inscrire au cours.

Hier soir, je suis allée m'entraîner avec mon amie. Je lui ai parlé de ce projet et elle m'a dit: "Ben justement, ce cours va se donner dans notre ville cet automne!"

Ce matin, je téléphone à la conseillère pédagogique. Pas de réponse, je lui laisse alors un message. Impatiente, je me dis qu'elle est peut-être à l'extérieur et je lui envoie un courriel lui demandant de me rappeler, car je suis très intéressée à suivre le cours. Je veux réserver une place!

Le téléphone ne sonne pas de la journée. Au fond de moi, j'ai toujours espoir que ça fonctionne, sinon, pourquoi est-ce que tous les éléments se seraient placés de la sorte?
Puis, vers la fin de l'après-midi, le téléphone sonne:

"Sais-tu que tu es une fille chanceuse toi?! Ce matin, quand j'ai pris ton message, je me demandais bien comment j'allais pouvoir t'annoncer la mauvaise nouvelle. Ça fait un mois et demi que le cours est plein! Puis là, il y a à peine une minute, une fille me téléphone pour me dire qu'elle ne pourra pas suivre la formation.... donc tu as la place! Le cours commence mercredi prochain et je vais t'apporter les papiers pour faire l'inscription!"

Non, mais c'est pas assez magique à votre goût ça! Je n'en revenais pas! Une journée, j'écris un objectif, je le divise en plusieurs étapes, j'en parle à une amie, je passe un coup de téléphone et, le lendemain, voilà que tout est réglé! Merci M pour ce beau devoir! Merci La Vie d'avoir entendu ma demande et d'avoir placé toutes les clefs sur mon chemin pour que je puisse ouvrir les portes. Vous savez, quand tous les éléments se placent comme par magie pour réaliser votre souhait, c'est tellement merveilleux!

Vous ne savez pas encore le meilleur? Ce cours se donne jusqu'au mois de mai, un seul cours par mois. J'adore la formule! Je ne serais pas dans le rush pour remettre les travaux, un soir par mois, ce n'est pas trop épuisant et surtout, je trouve que ça fait durer le plaisir!

En plus, j'ai regardé l'horaire des cours et je n'en manquerai pas, même si nous allons en Floride cet hiver! Je vous le dis, tout, absolument tout, s'est placé pour que mon objectif se réalise.

Ce soir, mon bonheur est immense!

dimanche 19 septembre 2010

M comme Merci!

Question: "Que ferais-je si je ne devais pas le faire à la perfection?"
Réponse: "Beaucoup plus que je ne fais."
- Julia Cameron, Libérez votre créativité
(lecture inspirée du commentaire de La Belle, suite à ce billet)


Aujourd'hui, j'ai participé à la retraite créative de M. J'aurais aussi pu nommer mon billet: M comme Merveilleux! J'ai adoré ma journée!

J'avais 6 ans la première fois que je me suis trouvée poche en arts. Il y avait un concours de dessin. Nous devions colorier un oiseau. Par soucis de réalisme, je l'avais colorié en brun, de la tête à la queue! La gagnante, elle, lui avait fait un magnifique plumage arc-en-ciel. J'avais 6 ans et je m'en rappelle encore comme si c'était hier. Je m'étais trouvée tellement nulle d'avoir tout mis brun. Brun! À cette époque, je m'étais moi-même auto-proclamée poche et j'avais conservé ce titre jusqu'à aujourd'hui... jusqu'à ce que, avec l'aide de M et suite à ma lecture du livre "Libérez votre créativité", je me donne la permission de créer en sachant que je ne frôlerai pas du tout la perfection!;)

Aujourd'hui, je me sentais assez en confiance pour créer sans me soucier du résultat final. D'ailleurs, ce que je retiens de ma journée, ce n'est pas le résultat final, mais plutôt le processus de création qui se cache derrière. J'ai adoré comment je me suis sentie pendant les activités et après.

J'ai bien aimé me sentir aussi centrée. Aujourd'hui, je ne reviens peut-être pas avec des chefs-d'oeuvre à la maison, mais je peux vous dire que j'ai déterré des beaux trésors qui se cachaient en moi!

M nous a parlé de l'importance de faire des petits pas. Je suis tout à fait d'accord avec elle. Un petit peu de créativité à chaque jour et au bout de la ligne, tous ces "petits pas" mis ensemble, ma foi, ça devrait donner un "pas pire bout de chemin"!;)

Je vous laisse sur une autre citation de Julia Cameron (et je tiens à remercier La Belle pour cette découverte!)

Question: "Sais-tu quel âge j'aurai quand je saurai jouer du piano?"
Réponse: "Le même âge que tu aurais si tu n'apprenais pas à en jouer. Aussi, commence maintenant!"

jeudi 16 septembre 2010

Des journées comme aujourd'hui

Tout est terminé, les funérailles de mon oncle étaient aujourd'hui. À la chapelle, je regardais ma tante et mes cousins, puis j'étais tellement triste pour eux.

Dans toute cette histoire, ce qui me renverse, c'est la soudaineté avec laquelle cette mort est survenue. Le mercredi matin, ils font des plans pour le weekend, puis le mercredi après-midi, leur vie change du tout au tout, pour toujours, sans préavis. Ce qui leur semblait important le mercredi matin, devient tout à coup très futile le mercredi soir.

Aujourd'hui, les événements m'ont amenée à réfléchir sur ma propre vie et à me questionner sur ce qui donnait un sens à cette dernière.

Dans les jours ou les heures qui précéderont ma propre mort, lorsque je ferai le Grand Bilan (si j'en ai le temps!) qu'est-ce qui aura été le plus significatif, le plus important, pour moi?
Est-ce que ce sera le fait d'avoir fait des études, d'avoir eu une belle carrière, d'avoir beaucoup voyagé, d'avoir fondé une famille, etc?

Si je savais que mes jours étaient comptés, sur quoi aurais-je envie de mettre mes énergies? Quelles seraient mes priorités? Sur quoi miserais-je pour m'apporter le sentiment que ma vie a un sens?

Dans un tout autre ordre d'idées, je dois vous avouer qu'il m'arrive, à l'occasion, d'avoir des idées de grandeur. Il y a des jours où je me réveille avec l'envie de réaliser des projets de grande envergure, qui demandent énormément d'investissement en temps et en énergie. Des projets qui feraient de moi une "femme avec des ambitions"! Bien, laissez-moi vous dire que des journées comme aujourd'hui font naître énormément de questionnements en moi:

Ma vie aurait-elle plus de sens, une plus grande valeur si...
- je changeais de carrière?
- je publiais un best-seller?
- je faisais le tour du monde avec mon sac à dos?

Serais-je plus heureuse si...
- je gagnais plus d'argent?
- j'avais une voiture de l'année?
- j'avais une maison plus grande?
- j'avais une garde-robe dernier cri?
- je devenais célèbre?

À toutes ces questions, la réponse est, non, je ne crois pas.

Des journées comme aujourd'hui, je me dis qu'il ne manque rien à mon bonheur et que je n'ai pas besoin de chercher bien loin pour trouver ce qui donne un sens à ma vie. Mes envies d'ambition peuvent bien attendre, ça ne me dérange pas du tout, car je sais que mes filles, elles, ne m'attendront pas pour grandir, et ça, je m'en voudrais vraiment de manquer ça!

mardi 14 septembre 2010

Ces petits gestes

Il y a de ces petits gestes qui auront des conséquences capitales dans notre vie. Des petits gestes qui, au moment où ils ont été posés, ne pouvaient pas nous laisser imaginer toute l'ampleur, toute l'importance, qu'ils allaient prendre dans notre histoire personnelle.

Parfois, à notre grand malheur, il y a des petits gestes qui se transforment en "Avoir su, je n'aurais jamais dû...". À d'autres occasions, ce sont les petits gestes que nous n'avons pas posés que nous regrettons longtemps. Puis, il y a aussi ces petits gestes auxquels nous repenserons toute notre vie en nous disant: "Merci Mon Dieu! Une chance que j'ai fait ça!"

Mercredi dernier, ma tante n'arrêtait pas de dire à mon oncle:
"Tu devrais aller consulter à la clinique pour ta sinusite! Comme ça, tu vas être en forme pour l'épluchette de blé d'Inde en fin de semaine. En même temps, tu pourras parler de tes maux d'estomac au médecin."

Mon oncle partit finalement pour la clinique, mais ma tante s'en voulait de l'avoir autant achalé avec ça. Elle a donc décidé de lui téléphoner sur son cellulaire, même si elle savait que son mari détestait recevoir des appels lorsqu'il était sur la route, car il devait fouiller dans la poche de son veston pour sortir son téléphone:

"- Je m'excuse Chéri de t'avoir gossé comme ça pour que tu ailles à la clinique, mais c'est parce que je t'aime.
- Ben non, c'est correct! Moi aussi je t'aime mon Amour."

Ce fut leur dernier échange. Mon oncle a fait une crise de coeur quelques minutes plus tard sur la chaise de la salle d'attente de la clinique, avant même d'avoir eu le temps de voir le médecin.

Le coeur de mon oncle a cessé de battre pour toujours hier matin.

Ça ne lui ramènera pas son mari, mais depuis mercredi dernier, lorsque ma tante repense à ces derniers "Je t'aime", échangés de justesse, ils ont pour effet de mettre un baume sur sa douleur.

Il y a de ces petits gestes, comme celui-ci, qui marqueront à jamais l'histoire de notre vie. De quoi nous faire prendre conscience de l'importance des moindres gestes que nous posons. Que ce soit un petit coup de téléphone, un café avec une copine un mardi soir, des mots d'encouragement ou tout simplement un joli compliment bien senti, tout, absolument tout, peut prendre une grande importance dans notre vie... ou dans la vie de quelqu'un d'autre.

Quand j'entendrai la phrase "un petit geste peut tout changer", j'aurai la certitude que c'est la vérité.

samedi 11 septembre 2010

Vivez!

Ce matin, je suis allée au Labyrinthe de St-Jean-sur-Richelieu avec ma petite famille, mes parents et ma soeur (et sa famille!). J'ai décidé que cet automne, les filles ne feraient pas de cours le weekend et que nous allions en profiter pour faire des activités amusantes, idéalement chaque semaine, histoire d'ensoleiller la vie de Grande Fille qui trouve ça bien difficile de devoir aller à l'école! Chaque weekend, je veux que nous puissions décrocher complètement (toute une mission!;))

Je ne sais pas pour vous, mais pour moi, une activité en attire une autre. Plus je fais des activités, que ce soit des sorties ou des voyages, plus j'ai envie d'en faire. Donc, aujourd'hui, pendant notre visite au Labyrinthe, je demande à ma mère: "Et puis, croyez-vous aller en Floride l'hiver prochain?" J'étais persuadée qu'elle allait me répondre "non", car je sais qu'il y a 2 autres voyages qu'ils aimeraient faire. Il faut également savoir que nous sommes allés en Floride avec mes parents au printemps dernier. (Juste pour faire une parenthèse, nous étions allés en Floride 3 semaines, car je disais que c'était notre dernière occasion de "liberté totale" avant que Grande Fille commence l'école. Je le sentais comme le voyage de la "dernière chance", car après, Grande fille entrerait dans le "système".) Bon, revenons à nos moutons! Je disais donc que j'étais persuadée que ma mère me dirait "Non, nous n'irons pas en Floride l'hiver prochain" et à ma grande surprise, elle m'a dit "On aimerait bien ça!"

Dring! Dring! Dring! j'ai reçu l'appel du large! Je lui ai dit: "Oh! J'aimerais bien y aller moi aussi. Au fond, ce n'est pas bien grave même si Grande fille manque un peu d'école, elle est en maternelle."

Vous savez déjà que j'entends des petites voix dans ma tête, ben là, ce fut Madame "Il faut suivre le règlement" qui a pris parole:
-"Mère indigne! Faire manquer de l'école pour une chose aussi frivole qu'un voyage! Si un jour elle décroche, ce sera sans doute parce que tu ne lui auras pas appris l'importance d'aller à l'école et de faire des efforts."

Ce à quoi a répondu une autre petite voix, Madame "Fais pas chier":
-"Oh, Ta gueule! Elle est en maternelle, bordel! Ce n'est même pas obligatoire! Ce qu'elle va vivre en Floride risque d'être encore plus enrichissant que toute son année en maternelle! Compris?"

Puis, ce fut le silence dans ma tête. Je crois que le message était clair! J'ai alors demandé à mon père si ils avaient quand même l'intention de faire les 2 autres voyages. Il m'a dit oui. Il m'a aussi dit qu'il réalisait qu'ils vieillissaient et qu'ils n'en n'avaient plus pour encore bien des années pour être assez en forme pour voyager. Il me disait qu'autour de lui, les exemples de personnes qui décédaient ou devenaient malades se multipliaient. Bref, je sentais chez lui "l'urgence de vivre". Si moi, l'an passée j'avais ressenti l'urgence de vivre alors que nous étions encore complètement libres, lui, il ressentait l'urgence de vivre alors qu'ils étaient encore assez en forme.

Cette discussion a fini de me convaincre. Madame "Fais pas chier" a repris la parole:
-"Tu vois ce qui se passe devant toi? Tu la sens cette urgence de vivre? Ben, fais-nous pas chier avec le règlement qu'il faut aller à l'école (surtout en maternelle! Pfff!) Dans quelques années, de quoi auras-tu les plus beaux souvenirs: D'avoir fait un voyage magnifique avec tes parents ou de ne pas avoir fait manquer d'école à ta fille (en maternelle bordel!)? Réveille! La vie est courte! Vis sacrament! Vis! Tes parents ne seront pas éternels! Ils sont là, devant toi, les plus beaux moments de ta vie!"

De retour chez eux, mes parents avaient 3 messages sur leur répondeur. C'était urgent. Mon père a vite retourner l'appel. Mon oncle a fait une crise de coeur. Il est à l'hôpital, dans le coma! Personne ne sait s'il va s'en sortir. Toutes nos prières sont dirigées vers lui et sa famille. On leur envoie des ondes positives.

Cette semaine, ça fait 2 fois que je reçois le message suivant: La vie, cette si belle aventure, peut s'arrêter à tout moment, vraiment à tout moment, sans crier gare.

Paf! C'est fini sans qu'on ait eu le temps de dire le mot de la fin!

Moi, je vais quand même prendre le temps de vous formuler le mot de la fin, juste un, mais de grâce, écoutez-le bien:

Vivez!


jeudi 9 septembre 2010

Enfin des étoiles!

Depuis sa première journée en maternelle, lorsque j'allais la chercher après l'école, Grande fille avait le regard triste et elle disait:

"-C'est long Maman! Pourquoi tu n'es pas venue plus vite!
- Et bien, je voulais te laisser un peu de temps pour jouer avec tes amies après l'école.
-Tu sais Maman, je n'ai même pas joué. Tout le long, ce que je faisais, c'est t'attendre."

J'avais le coeur à l'envers. J'avais inscrite Grande fille au service de garde après l'école pour m'offrir le "petit luxe" de pouvoir avoir du lousse pour aller la chercher, au cas où une de ses 2 soeurs aurait fait une sieste à l'heure de la fin des classe.

Le problème, c'est que le coût psychologique de ce "petit luxe" était très élevé. Je n'étais pas convaincue de la pertinence de l'inscrire au service de garde, car habituellement, Bébé ne fait pas de sieste à cette heure là. Je remettais beaucoup en question ma décision, car pour être bien honnête, je m'étais un peu faite embarquer dans le "tout le monde le fait, tu vas voir, ta fille va s'adapter plus vite si elle fréquente le service de garde."

C'était plus fort que moi, à la maison, chaque jour, à 15h15 (à l'heure où sa classe se termine), j'avais le coeur à l'envers. J'avais le sentiment affreux de ne pas être là où je devais être. Puis, lorsque j'allais la chercher vers 16h00, la voir essayer de se retenir de pleurer en me disant qu'elle trouvait ça long a fini de me convaincre que je devais la désinscrire du servie de garde le soir. Ni elle, ni moi, n'étions heureuse avec ce choix.

Hier, je suis donc allée la chercher à 15h15, tout de suite après sa classe. Évidemment, hier, fut une des rares journées où Bébé dormait encore à cette heure!;)
Mais si vous aviez vu les étoiles dans les yeux de Grande fille:

"Maman! Tu es déjà là!
-Quoi!? Est-ce que c'est trop tôt?
-Nooooooon! C'est Parrrfait!"

C'était la première fois qu'elle était enjouée à son retour de l'école et que ses yeux brillaient.

"-Et puis, tu as aimé ta journée?
- Oh ouiiiii! Mais tu sais quoi, je t'ai quand même attendue toute la journée!"

Anna Gavalda a écrit un excellent livre qui a pour titre: "Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part". Et bien moi, j'ai cette chance! Je sais que, tous les jours, ma fille m'attend à l'école et c'est promis, tant que ce sera possible pour moi, je ne la ferai plus attendre. Voilà, j'ai choisi mon chemin. Il est peut-être différent de celui de la grande majorité, mais moi, c'est par ce chemin que j'ai envie de passer. Mon bonheur est tout près et je ne le ferai pas attendre!

mardi 7 septembre 2010

Ma petite Manon contre la grande faucheuse

Lorsque ma mère m'a annoncé la nouvelle, je n'y ai d'abord pas cru. Ma petite Manon ne pouvait pas être morte, c'était quelque chose d'inconcevable pour moi. Je l'avais vue, il y a 3 semaines, fidèle au poste avec sa bonne humeur légendaire. Comme je le faisais souvent, j'avais passé à sa caisse pour payer mes achats. Elle m'avait dit: "Hé! C'est la première fois que je fois que je vois ton mari. Là, je comprends pourquoi tes enfants sont beaux de même!'

Ma petite Manon, c'est comme ça que je la surnommais. J'avais fait sa connaissance lorsque je travaillais dans un magasin à rayons pendant mes 4 années d'université. Elle était caissière et elle avait été tellement accueillante à mes premiers jours de travail que j'étais tout de suite tombée sous son charme. Manon était une personne de petite taille, une naine, avec un coeur inversement proportionnel à sa grandeur, un coeur immense. Manon, c'était l'emblème, le rayon de soleil du magasin. Tout le monde connaissait Manon et tout le monde l'aimait. Lorsque c'était l'anniversaire d'un employé, Manon n'hésitait pas à prendre le micro du magasin et à chanter une chanson que tous les clients pouvaient entendre. Cela ne la gênait pas ma petite Manon, elle en avait vu d'autres! Elle avait su se faire un chemin dans la vie, elle avait su faire son propre chemin.

C'est fou à quel point sa mort me bouleverse. À ma connaissance, elle n'était pas malade. J'ai entendu dire qu'elle aurait fait un AVC. J'ai encore de la misère à le croire. Elle était si pétillante, si vivante, la dernière fois que je l'ai vue que ça me semble impossible qu'elle soit décédée.

À chaque fois qu'une telle nouvelle me parvient, ça me fait réaliser à quel point la grande aventure de la vie peut s'arrêter n'importe quand, vraiment n'importe quand! J'ai alors juste envie de m'assurer que tout ce que je fais dans la vie est vraiment le reflet de ce que je veux faire. J'ai juste envie d'être en harmonie avec chacune de mes décisions et chacun de mes gestes... on ne sait jamais quand ce sera nos derniers.

lundi 6 septembre 2010

Les Grandes Vérités tirées du quotidien


En m'inspirant de ma vie de tous les jours, j'aime beaucoup philosopher (souvent avec un brin d'humour!;)) et parvenir à faire ressortir de Grandes Vérités. Bref, tirer une "grande sagesse" à partir d'un événement qui peut sembler, de prime abord, pourtant très banal.


Par exemple, ce weekend, nous sommes allés aux pommes avec les filles. Jusque là, rien d'exceptionnel, c'est une activité très répandue chez les petites familles à cette période-ci de l'année. Eh bien, j'ai trouvé le moyen de me "péter solidement la tête" sur une petite tige de métal qui empêche les enfants qui sont debout de tomber dans la glissade. Mon chum était mort de rire et, moi, j'ai bien cru que j'allais m'évanouir!




Je vous explique ce qui s'est produit. Les grandes soeurs jouaient dans ce module de jeux et Bébé voulait aller les rejoindre sur le petit pont de bois, alors je l'ai laissé faire. Une fois le pont traversé, je croyais que ma Petite Pinotte allait venir glisser (je l'attendais à côté de la glissoire). Et bien non! Madame a décidé, du haut de ses "presque 17 mois", qu'elle escaladait le niveau supérieur, rien de moins. Ne voulant pas qu'elle tombe, j'ai grimpé dans la glissade à contre-sens (Oui! Oui! J'ai fait ce qu'on interdit aux enfants de faire!). Je me suis donné une bonne swing pour arriver le plus vite possible en haut afin d'effectuer mon "sauvetage" (une vraie Diego!;)) Malheureusement, je ne remarque jamais les détails et ma vision n'a pas cru bon d'informer mon cerveau de la présence de cette petite barre de métal, classant probablement cette dernière dans la catégorie "détails"... un "détail" qui a bien failli m'envoyer dans les pommes!



Malgré tout, grâce à mes super-pouvoirs de philosophe (!), je suis arrivée à tirer une Grande Vérité de cet incident et c'est avec joie (et deux tylénols) que je la partage avec vous:

"Avant d'aller à contre-courant, assure-toi d'avoir la tête dure!"

vendredi 3 septembre 2010

Bilan selon Grande Fille

Ce soir, je fais un petit tour dans la tête de ma fille et j'essaie de vous raconter, du mieux que je peux, sa rentrée scolaire selon son point de vue:

Je ne m'attendais pas du tout à ça! Pour moi, la rentrée, c'était une journée très spéciale (depuis le temps que mes parents m'en parlaient)! On met notre plus belle robe, on se laisse peigner les cheveux (même si "Aïe! Ça tiiiiire!"), on prend des photos avec notre gros sac à dos et notre plus beau sourire et ensuite on va à l'école avec notre maman. Une fois à l'école, on va dans notre classe, on rencontre notre professeur et là, je ne sais pas exactement ce qu'on fait (probablement des jeux avec notre maman, mais lesquels, ça, je ne sais pas!), mais je sais juste qu'après cette journée, on a tout plein de nouveaux amis et on a envie de retourner vite vite à l'école pour les revoir.

Et bien, ce n'est pas ce qui s'est passé pour moi cette semaine. Oui, j'ai mis ma plus belle robe. Oui, je me suis fait peigner les cheveux (Oui! Ça tiiiiire!). Oui, j'ai sorti mon plus beau sourire pour la photo... mais pour le reste, ça ne s'est pas passé du tout comme je l'imaginais.

J'ai rencontré mon professeur et elle a l'air bien gentille. Elle nous a lu une belle histoire à propos de la rentrée solaire d'une tortue. C'était super! J'ai même eu envie de me séparer un peu de ma maman pour mieux voir les images du livre. Elle raconte bien les histoires mon professeur!

Après l'histoire, alors que j'étais encore bien gênée, mon professeur nous a demandé de nous asseoir à une table (juste les enfants!) pour colorier, pendant qu'elle parlait à nos parents. Je ne sais pas ce qu'elle leur racontait, mais c'était looooooong! Moi, ce que je voulais, c'était d'être avec ma maman. Pourquoi est-ce qu'elle était venue dans ma classe si ce n'était pas pour jouer avec moi? Finalement, je n'ai pas colorié le dessin; je me suis plutôt assise en boule dans un coin. Je n'ai pas parlé aux autres amis non plus. Je voulais juste être avec ma maman. En gros, ce fut ça ma rentrée scolaire à la maternelle. Ma maman m'a alors dit qu'il y aurait des jeux le lendemain et que ça serait plus amusant.

Le lendemain, je suis retournée à l'école toute la journée! Ouf! Quand ma maman est venue me chercher, j'avais bien l'intention de lui faire entendre raison:
"Est-ce qu'on est "obligé-obligé" de venir à l'école? Est-ce qu'on est obligé de venir toute la journée? Est-ce qu'on est obligé de venir chaque jour? Pourquoi? Pourquoi? Tu sais Maman, c'est trop long!"

Bon! On dirait bien qu'on est obligé! J'ai alors tenté le tout pour le tout:
"Oui, mais tu sais, je n'ai même pas appris à lire!"

Bon! Il n'y a rien à faire, ma mère ne comprend rien! Même si c'est long et inutile, ma mère continue de dire que c'est "important". Pff!

En fait, on dirait bien que c'est important pour tout le monde l'école, car depuis quelques jours, tout le monde me parle de l'école: "Et puis, aimes-tu ça aller à la grande école?" À chaque fois, je réponds "Oui, j'aime bien ça." car on dirait que c'est la réponse que tout le monde souhaite entendre et moi j'aime tellement ça quand les autres sont heureux. Je me dis aussi que si je le dis souvent que j'aime ça l'école, ça va peut-être devenir vrai. Mais je l'ai quand même dit à ma maman que j'avais pleuré à l'école. J'ai pleuré, mais juste 2 fois! Les autres fois, j'ai été capable de me retenir.

Ma maman dit qu'il faut se donner du temps. Que le temps arrange les choses. Elle m'a aussi rappelé qu'au début de ma pré-maternelle, je trouvais ça difficile (c'est vrai, je m'en souviens!), mais qu'à la fin, j'aimais beaucoup aller à ma "petite école". Pour lui montrer que j'avais bien compris, je lui ai dit:
"Oui! C'est vrai! Au début, j'avais de la peine d'y aller et, la dernière journée, j'avais de la peine de ne plus y aller."


Ma maman m'a dit que c'est exactement la même chose qui allait se passer avec la maternelle. J'espère que c'est vrai, car là, je trouve ça long l'école et j'aimerais mieux être avec ma maman.

Je vais donner une petite chance au temps, mais moi aussi j'aurais besoin d'une petite chance car je me sens très émotive ces temps-ci. J'ai souvent envie de pleurer ou de crier pour tout et pour rien! On dirait qu'il y a plein de choses qui veulent sortir de moi! Je vous le dis, ce n'est vraiment pas facile devenir grande!