dimanche 18 novembre 2012

Coup de tête

Dimanche dernier, alors que je prenais mon petit-déjeuner, mon Chéri me demande tout bonnement: "Est-ce que ça te tente d'aller aux États-Unis?
- Là, là?
- Oui.
- Ouiiii!"

J'étais vraiment excitée.

Aller aux États-Unis à partir de chez-nous, ce n'est pas très loin. Une quarantaine de minutes. Pourtant, on traverse les douanes seulement une fois par année, lors de notre voyage annuel en Floride.

Nous sommes donc partis sur un coup de tête. Un coup de tête qui nous a mené à Burlington.

Je garde de beaux souvenirs de ce dimanche improvisé. Sortir nos passeports, traverser les lignes et  se dire qu'on pourrait peut-être, avec un petit peu de folie, continuer sur l'autoroute et rouler "jusqu'à ce qu'il fasse chaud" (Oui, oui, on a déjà fait ce genre de coup de tête, mais dimanche dernier, on s'est contentés d'en parler!;-))

Un beau coup de tête qui brise la routine.

vendredi 26 octobre 2012

Mes princesses

Au retour de l'école, nous avons profité de la belle température pour faire une séance photo à l'extérieur. Nous avons eu énormément de plaisir.  J'avais envie de partager avec vous quelques clichés:








Retour de Cuba

C'est devenu une tradition depuis que ma 3e fille est née. Chaque automne, nous partons une semaine à Cuba avec Mamie.

Voici des petits moments capturés ici et là.


C'est un départ!


La piscine pour les petits.


Avec Mamie... des moments précieux!


Des lézards, il y en avait partout!


Au petit marché à Varadero.


Varadero, Cuba


Varadero, Cuba


Le cocher le plus sympathique de Cuba. Je le cite:
"Plus tu as d'argent, plus tu as de stress.
Je suis chanceux, moi,...
Je n'ai pas de stress!"


Bébé aime toujours autant le sable.


Les deux grandes ont eu la chance d'être les
bouquetières dans un mariage. Les mariés, une cubaine
et un canadien, ont demandé si les filles acceptaient d'être
bouquetières pour leur mariage. Ils ont fourni les robes.


La mer était chaude! Que c'était bon!


Sur ce, je vais aller profiter d'une belle journée d'automne québécois (ou est-ce d'été indien?). J'entends la petite qui se réveille...

À bientôt

lundi 8 octobre 2012

Mon cher papa, c'est à ton tour...

















Pour ses 70 ans, mon père voulait faire un tour de montgolfière. Année après année, il en voyait passer au dessus de sa maison. Pour ses 70 ans, c'est lui qui voulait être dans les airs. C'était à son tour.

J'ai donc contacté des amis avec qui je suis allée au secondaire. Ils sont propriétaires d'une montgolfière, La rose des vents. Je savais qu'avec eux, mes parents se sentiraient bien. Car il faut  l'avouer, faire un tour de montgolfière, ça vous sort de votre zone de confort! Alors, aussi bien le faire en compagnie  de gens avec qui on se sent en confiance.

Aujourd'hui,  c'était le grand jour. Cet après-midi, ma petite famille et moi sommes allées les voir décoller, puis nous les avons suivis en voiture. C'était particulier. Nous avons été extrêmement chanceux. Nous n'avons pas pris le chemin que nous aurions voulu prendre, car il y avait un accident. Nous avons donc fait un détour qui nous a finalement menés directement sous la montgolfière. Faut le faire! La chance du débutant. 

Ce qui était le plus spécial, c'est que la montgolfière a volé vers le rang où j'ai grandi. L'endroit où mes parents demeurent encore. Ce fut un beau cadeau pour mon père. 

Une grande partie de sa vie, du fond de son rang de campagne, il a regardé vers le ciel pour voir les montgolfières voler. Aujourd'hui, c'est à partir du ciel qu'il a pu observer le rang où il a passé toutes ces belles années.
C'était à son tour.

jeudi 27 septembre 2012

Ce que nous avons réellement

Dans la vie, je sais qu'il ne faut rien prendre pour acquis. Qu'on le veille ou non, certains aspects sont si naturels dans notre vie, tellement présents, prévisibles, que ceux-là, on se permet de les prendre pour acquis. Il le faut bien, sinon, on deviendrait tous un peu fous. Par exemple, comment pourrions-nous vivre si nous ne prenions pas les épiceries pour acquis? On accumulerait des tas de denrées à la maison en se disant "On ne sait jamais, peut-être que demain (et tout le reste de notre vie) il n'y aura plus de nourriture dans les épiceries.". Vous vous demandez sans doute où je veux en venir et vous avez bien raison.

C'est que depuis hier midi, je ne me sens pas très bien. Je suis extrêmement bouleversée par le drame qu'une ancienne collègue vit actuellement. Je ne me sens pas bien au point que c'est mon corps qui réagit: maux de coeur, fièvre légère, rêves étranges. Quand un drame touche une de nos connaissances, il y a toujours une petite partie de notre cerveau qui nous rappelle que nous  ne sommes à l'abri de rien et que tout peut arriver. C'est là que ça me fait capoter. Tout peut arriver. Tout. Peut. Arriver.

Tu peux avoir fait super attention à ton alimentation durant la grossesse. Pas de cigarette, pas d'alcool. Tu peux avoir couché ton bébé sur le dos (si ton enfant est né à partir de 2004... car  si c'était en 2000, je crois que tu devais le coucher sur le côté, faudrait vérifier, et si c'était en 1977, je crois qu'on s'en foutait à l'époque!). Tu peux avoir introduit les aliments en respectant religieusement "Le calendrier d'introduction des aliments". Tu peux avoir acheté le siège d'auto le plus sécuritaire du marché. Tu peux avoir toujours conduit prudemment. Tu peux avoir choisi la meilleure garderie pour ton trésor. Tu peux avoir tout fait, tout donné, avoir créé pour ton enfant l'univers le plus chaleureux, le plus sécurisant, le plus stimulant, le plus aimant que tu pouvais... tout peut arriver.

Je pense à mon ancienne collègue. 

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Dès que je l'avais rencontrée, elle m'avait plu. À l'époque, j'enseignais dans une classe  de 6e année très difficile. Milieu défavorisé, plusieurs cas de DPJ, plusieurs enfants avec des troubles de comportement. Bref, un groupe pas facile. Comme j'étais enceinte de ma 2e, je devais m'absenter régulièrement pour mon suivi de grossesse. Chaque fois que je m'absentais, le lendemain, j'apprenais que ça avait été l'enfer avec la suppléante. Puis, un jour, cette fille est arrivée. Dans son compte-rendu de suppléance, j'ai lu du positif. Elle ne m'écrivait pas qu'elle ne voulait plus jamais revenir dans ma classe, mais elle me parlait plutôt de ce qu'elle avait fait avec les élèves. Puis les élèves sont arrivés en classe et m'ont confirmé que ça s'était bien passé avec cette suppléante. J'en avais donc glissé un mot à la direction de mon école, qui allait finalement prendre la décision d'engager cette fille lorsque mon congé commencerait.

Fin de la parenthèse.

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Je pense à cette ancienne collègue et je me sens mal. J'ai de la difficulté à comprendre la vie. Je sais que tout peut arriver. Je sais qu'il ne faut rien prendre pour acquis, mais là, c'est juste trop.

Avant-hier matin, son enfant allait bien. Un petit garçon de deux ans en parfaite santé. Elle se rend au travail. Le petit est à la garderie. Dans l'après-midi, elle enseigne sans se douter qu'au même moment, son petit ange ne se réveillera pas  de sa sieste. Mort subite du nourrisson? Je ne sais pas. Ils ne savent pas. Sa vie venait de basculer. Il y aura dorénavant un "avant" et un "après". Plus rien ne sera jamais pareil.

Et c'est là que ça déraille dans ma tête. Je me mets à sa place. Il me semble qu'il est tout à fait normal de prendre pour acquis qu'après notre journée de travail, nous allons retrouver nos enfants en vie. Comme je l'ai dit en début de billet, il faut prendre ce fait pour acquis, sinon on deviendrait fou. On souffrirait d'anxiété comme c'est pas possible. Comment pourrait-on passer au travers nos journées en se demandant constamment si nous allons revoir nos enfants vivants? Pourtant, tout peut arriver.

Je me dis alors que la seule chose sur laquelle nous avons un peu de contrôle, c'est sur le moment présent. Être là, pour vrai. Lâcher le pilote automatique pour être réellement présente. Savourer chaque moment, aussi petit puisse-t-il paraître (la notion de "petit moment", c'est dans notre tête seulement!). Chaque minute porte en elle la possibilité de faire une différence dans notre vie. Vivre sa vie avec pleine conscience, le plus souvent possible.


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Je vous laisse sur des photos de ma journée. Ma plus jeune a commencé la pré-maternelle et c'était sa première sortie aujourd'hui.


Une balade en autobus, ça c'est chouette!


Au menu: animaux de la ferme et papillons
 



 



Un "petit moment", si on le place dans la perspective de toute une vie, mais aujourd'hui je ne l'ai pas vu ainsi. Aujourd'hui, c'était une journée très importante, car c'était celle que j'étais en train de vivre. "Hier" étant déjà passé (on n'a pu grand contrôle sur "hier") et "demain" n'étant pas là (d'ailleurs "demain" n'existe pas, demandez à Moyenne Fille), j'étais dans le moment présent.

Ce soir, je me couche en remerciant la vie d'avoir pu passer une journée de plus en compagnie de ceux que j'aime. Plus que jamais, je ressens l'importance d'être au bon endroit. L'importance d'être dans notre vie, celle que nous vivons pour nous et non pour les autres. L'importance d'être présente. Ici et maintenant. Car au fond, c'est tout ce qui compte. C'est tout ce que nous avons réellement.

samedi 15 septembre 2012

L'héritage

Tout a commencé, il y a 2 ans, lorsque j'ai lu un billet sur le blogue de Sophie Rondeau. Elle se lançait dans un projet ambitieux: celui de réunir une centaine de lettres que des parents écriraient pour leur(s) enfant(s). L'idée m'a plue immédiatement et j'avais envie de participer à ce projet. Cependant, j'ai mis un certain temps avant d'écrire ma lettre. Mon côté perfectionniste m'empêchait de passer à l'action.

J'ai finalement écrit la lettre en pensant à ce que je voulais laisser en héritage à mes filles. J'aimais l'idée que, quoiqu'il puisse arriver, mes filles auraient toujours accès à une partie de mon coeur par le biais de cette lettre. C'est à ce moment que je me suis dit que ça serait bien si elles pouvaient avoir un tel héritage de leur père également. J'ai donc dit à mon conjoint que, s'il le désirait, il pouvait écrire le post-scriptum de la lettre. Il a accepté, à mon plus grand bonheur.

Nous avons envoyé la lettre à Sophie, puis nous avons attendu. Nous ne savions pas si notre lettre allait être retenue, mais ça nous importait peu à ce moment, car nous étions déjà très heureux d'avoir pris le temps d'écrire à nos filles. L'héritage serait là, que la lettre soit publiée ou non. Bien entendu, ce fut une joie immense lorsque nous avons appris que notre lettre avait été sélectionnée. L'héritage pourrait être précieusement conservé dans notre bibliothèque.

Le 13 septembre 2012, c'était le lancement du collectif Lettre à mon enfant. Quelle magnifique soirée! Mon premier lancement. Wow!

J'étais vraiment bien entourée à cette soirée avec, à mes côtés, mon mari, X-Mom et X-Man. Je vous entends penser. Vous vous dites: "Deux grandes amies qui participent au même projet, c'est super!" Et bien ce n'est pas tout à fait comme ça que tout s'est passé. C'est bien plus magique que ça. La vérité, c'est que lorsque nous avons soumis nos lettres, X-Mom et moi, nous ne nous connaissions pas! Nous nous sommes rencontrées par après. C'est un hasard que l'on ait toutes les deux participé à ce livre. Puisque tout le monde sait que les hasards n'existent pas, voici là la preuve irréfutable que nous étions dues pour être amies, X-Mom et moi. C'était écrit d'avance!

Voici quelques photos de la soirée:


Maman à bord avec X-Mom, un super duo!


 Sophie Rondeau, que je tiens à féliciter et à remercier pour ce magnifique projet.


Avec Isabelle Maréchal, mon coup de coeur de la soirée. Tellement gentille et inspirante. On a discuté course automobile. Elle en a déjà fait (je l'admire!) et elle a déjà été signaleur, tout comme moi.



Ce fut un projet merveilleux et je peux enfin tenir cet héritage entre mes mains. En parcourant ce bouquin, je prends conscience de toute la richesse qu'il renferme, car il nous offre la porte d'entrée du coeur d'une centaine de personnes. Il s'agit d'un livre à lire. Comment pourrait-il en être autrement, puisque lorsque c'est le coeur qui parle, les autres coeurs autour se reconnaissent naturellement. Entre coeurs, ils se comprennent!

lundi 3 septembre 2012

Je n'ai même pas le goût de trouver un titre...

J'avais vraiment l'intention de vous écrire un billet ce soir. J'ai passé une journée tellement formidable que je voulais vous en parler! J'avais noté dans mon carnet  tout ce dont je voulais vous parler, mais une fois devant l'ordi, l'envie d'écrire a disparu. Pouf! Elle n'était plus là. 

Je pense à tout ce que je pourrais faire si je n'étais pas assise présentement à l'ordinateur...